Alors que l’acronyme NFT fait son entrée dans le Larousse en 2023, le Centre Pompidou fait l’acquisition de 18 jetons non fongibles de 13 artistes français et internationaux. Ces œuvres numériques rejoignent la collection « nouveaux médias » du musée. Le Musée national d’Art moderne souhaite ainsi célébrer « l’étonnante richesse des formes de création artistique liées à la blockchain. »
Des cryptopunks au musée.
Après avoir monopolisé l’attention en 2021, ils se sont fait beaucoup plus discrets en 2022. Pourtant, au mois de janvier dernier, 9,5 millions de NFT ont été échangés.
Alors, les NFT vont-ils revenir sur le devant de la scène crypto en 2023 ?
Les NFT – ces fichiers numériques non reproductibles et infalsifiables représentant un actif unique enregistré sur blockchain – sont devenus un terrain de jeu et d’expression pour les artistes qu’on ne peut plus ignorer dans le monde de l’art. D’ailleurs, certaines œuvres sont vendues plusieurs millions de dollars dans des maisons de vente renommées.
Rétrospectivement, ce n’était qu’une question de temps avant que les NFT fassent leur entrée dans les musées. C’est chose faite avec cette annonce du Centre Pompidou qui marque un premier pas pour les institutions publiques françaises en matière de NFT.
https://twitter.com/CentrePompidou/status/1624014595378540545
Porter une attention constante à la création émergente et à l’expérimentation artistique.
La blockchain a considérablement impacté l’écosystème de l’art numérique. Le Musée national d’art moderne l’a bien compris et a construit ce projet d’acquisition ambitieux pour la collection dédiée en partenariat avec les équipes scientifiques et administratives du ministère de la Culture.
L’objectif n’est pas uniquement de s’intéresser au phénomène culturel des NFT. Mais plutôt d’explorer les usages les plus audacieux de cette technologie pour engager une réflexion sur ses conséquences pour l’œuvre d’art, et l’artiste.
« L’idée n’était pas d’être les premiers, mais de rassembler une collection pertinente, qui puisse témoigner d’une appropriation créative et critique d’une nouvelle technologie par les artistes, et comment cela perturbe et déplace l’écosystème de l’art. »
Marcella Lista, conservatrice
Parmi les œuvres acquises par le Centre Pompidou, on retrouve le Cryptopunk #110 de l’iconique collection de Larva Labs.
© Yuga Labs
Une acquisition ponctuée par les efforts environnementaux de la blockchain
Le Centre Pompidou reconnaît que l’adoption récente du système de validation par preuve d’enjeu de la Blockchain Ethereum (considéré comme 99% plus efficace en termes d’énergie par rapport au système par preuve de travail) a été un facteur déterminant pour l’acquisition de cette collection de NFT.
Le Musée parle même d’une technologie « arrivée à maturation » dans un contexte de ralentissement de la spéculation autour des NFT.
A propos de l'auteur
Valentin Simony
INFLUENCE ET NOTORIÉTÉ
Valentin a embarqué chez SLOOP en 2022. Il a créé l’agence Ladgency rachetée par SLOOP dont il est aujourd’hui le directeur du pôle influence et notoriété. Il est spécialiste en référencement naturel et payant. Amateur de rétrogaming, il est l’auteur de « Comment les jeux vidéo sont devenus des objets de collection ». Passionné par les nouvelles technologies, il s'intéresse tout particulièrement aux sujets web3 et intelligence artificielle. Valentin est basé à Agon-Coutainville.
